Etiré entre le boulevard des Maréchaux et la porte de Saint-Ouen, le projet est bâti sur un parking existant de 500 places (conservées). Il intègre un pôle de mobilité multi-service basé sur une stratégie de rupture de charge (conciergerie, mise à disposition de vélos, voitures partagées, stationnement mutualisé). Par sa programmation hybride d'hôtellerie innovante, bureaux, ateliers de fabrication et loisirs, 17&Co redensifie l’avenue de Saint-Ouen sous forme d'un pôle de destination en lien avec les Puces. Recréer les alignements nous permet de structurer le site et d’adresser les rez-de-chaussée pour activer l'avenue. La forme urbaine est pensée en rapport avec la barre de logements pour la valoriser et la désenclaver. L'îlot est rendu poreux par des traversées, des ouvertures et des espaces publics ou semi-publics à rez-de-chaussée comme dans la hauteur. En termes d'espaces extérieurs, la géométrie trapézoïdale de la parcelle permet aussi d’aménager de grandes terrasses en façade ouest. Pour créer une attraction visible de loin et profiter des vues métropolitaines offertes par le site, les toitures sont aménagées avec un sky bar, une salle de sport et une serre événementielle. En proue sur le Périphérique enfin, la tour de karaoké ponctue la séquence publicitaire de l'autoroute urbaine par un bâtiment signal réversible loisirs/bureaux. Le chantier commenté par Geoffroy Boulard, maire du 17e arrondissement, et par Mathurin Hardel au micro de France Bleu en cliquant ici.
École supérieure, Paris
2017
Hôtel-Équipement
Paris
Pour s’intégrer au paysage horizontal des quais, la station multi-énergie est dessinée tout en longueur, aux pieds de la Maison de la Radio à Paris. À la façon d’un bâtiment léger sur pilotis, le pôle d’enseignement supérieur conçu par Hardel Le Bihan se compose de deux plateaux suspendus, prolongés par des balcons filants en belvédère. Ceux-ci sont surmontés d’un pavillon attique ouvert sur sa toiture jardin. Le pôle offre une façade légère et transparente, rythmée par les plis du vitrage qui dialoguent avec l’onde et multiplient les angles de vue panoramique. À l’intérieur, pour porter un nouveau paradigme éducatif basé sur l’entreprenariat, ses plateaux flexibles en ossature bois accueillent diverses formes pédagogiques, dans des espaces d’enseignement et dans un incubateur qui a vocation à assurer la transition des jeunes diplômés vers la vie active, en continuité de ces plateaux. Sa conception lui permet d’atteindre au moment de sa construction la labellisation environnementale E+/C-, la plus exigeante et conforme aux ambitions bas carbone de la Ville de Paris.
Le site s’inscrit dans la pente très marquée de la Vallée de la Bièvre, entre le Kremlin Bicêtre, l’autoroute A6B, le centre-ville de Gentilly et le jardin Pablo Picasso. L’idée d’une géographie spécifique est au cœur de ce projet de bureaux, qui la révèle en créant des transparences et des percées visuelles dynamiques. L’ensemble baptisé "Six degrés" est structuré en trois vallons nord-sud qui permettent l’organisation des différents bâtiments et fonctions dans le sens de la pente, suivant une composition en peigne. Le dénivelé de 11 mètres implique la création d’un hall principal à RDC haut, de plain-pied rue Pascal et d’un RDC bas rue du Président Allende, quatre niveaux plus bas.
Unitaire dans son expression architecturale et sa clarté volumétrique, le projet est néanmoins caractérisé par la segmentation des bâtiments en plots, et par la variété de ces plots qui le composent, distincts par leur trame (1,35 ou 2,70 m), leur couleur et leur hauteur (R+1 à R+7), et qui semblent glisser les uns contre les autres. De multiples passages transversaux sont possibles selon les étages : par les vallons et les agoras (en sous-sol et RDC), par les larges terrasses plantées aux 1er, 2e et 3e niveaux, ou encore par des passerelles (aux 3e, 4e et 5e niveaux).
Ville de Yennenga Burkina Faso
En cours
Urbanisme
Burkina Faso
Yennenga est une princesse burkinabé. Elle donne son nom à la future ville construite à 15 km de Ouagadougou. Un concours international a désigné lauréat notre groupement composé de cinq studios d’architecture, d’urbanisme et de paysage français et un burkinabé. Ensemble, nous avons imaginé le centre-ville et son développement autour du boulevard principal, soit 750 000 m² répartis sur 110 hectares, comptant de nombreux parcs. Dans un contexte climatique et démographique tendus, c’est la terre qui dessine le projet, déployé autour d'une coulée verte révélant la flore et la topographie locales. Sur ce site de vaste plaine balayée par un climat sahélien, la ville s'élève au nord face à l'harmattan, vent sec chargé de poussière. Au sud, son implantation se fait parcimonieuse, car la cité y est rafraîchie par les vents doux et humides de la mousson. La maîtrise des vents, l'exploitation de l'énergie solaire, la récupération d'eau grâce aux pièges à rosée ou l'usage de matériaux locaux pérennes ont vocation à faire de Yennenga une ville autonome en énergie.
« Le sport, la nature et le bois », projet lauréat du concours Inventons la Métropole du Grand Paris en 2017, porte un enjeu de reconquête urbaine autour de la transformation du Périphérique en boulevard urbain. Pour répondre à l’enchevêtrement anarchique d’infrastructures et de constructions de natures différentes, le projet concilie des programmes de logements et d'équipement mixte culture et sport avec simplicité volumétrique et sobriété architectonique. Ensemble de trois immeubles 100% bois en structure, il crée une respiration visuelle, « pose » le rapport du passant à la ville et redonne une urbanité à la porte Brancion qui relie Vanves à Paris. Les trois bâtiments fabriquent, dans un schéma orthogonal classique, une forme d’intériorité qui sert de base à un espace public de qualité, praticable et apaisé. Interface métropolitaine multi-orientée, l’architecture reste ouverte sur son environnement pourtant difficile, en rendant visibles les usages collectifs à l’intérieur des bâtiments.
Notre proposition consiste en un bâtiment de bureaux offrant des espaces de travail confortables et lumineux aux futurs utilisateurs, des espaces ouverts sur la Ville ; mais aussi un nouveau repère urbain symbole de modernité et de respect de l’environnement. Le choix de la hauteur (110 mètres) répond à ce double objectif : l’élancement de la tour donne aux plateaux de bureaux une profondeur idéale pour l’éclairement naturel et des vues lointaines sur la presqu’île et l’océan. Il rend d’autre part le bâtiment visible depuis la corniche, le plateau et le port. Les nombreux buildings qui forment la skyline actuelle de Dakar (BCEAO, Fahd, Faycal, Kébé, Peytavin, Hôtel Indépendance…) datent pour la plupart des années 60-70. Il nous semblait pertinent qu’un bâtiment de grande hauteur, contemporain et emblématique, participe de ce panorama architectural, comme un symbole du renouveau urbain et économique de la capitale.
Les façades, fermées par des menuiseries aluminium hauteur d’étage, sont protégées du rayonnement solaire par de profondes tablettes en béton intercalées tous les 1,2 mètres, dont l’ombre portée nous permet d’éviter le recours à la climatisation, coûteuse et source de pollution. Ce système permet l’utilisation de vitrages clairs pour une grande transparence et des vues vers le grand paysage de la presqu’île et de l’océan, cadrées à l’horizontale.
Nouvelle AOM est le collectif créé en juin 2016 pour répondre au concours international Demain Montparnasse. Issue de l’association des fondateurs de trois agences d’architecture parisiennes (Franklin Azzi, Chartier Dalix et Hardel Le Bihan), c’est une entité nouvelle, indépendante. Trois agences associées, parce que la tour Montparnasse méritait une signature collective, et qu’elle devait être le reflet d’identités multiples. Son nom fait d’ailleurs référence à l’AOM, groupement historique des concepteurs de la tour construite en 1973 : « L’agence architecturale pour l’opération Maine-Montparnasse » de Eugène Beaudoin, Urbain Cassan, Louis-Gabriel de Hoÿm de Marien et Jean Saubot. Les architectes de Nouvelle AOM sont de la génération de la tour, ont grandi dans le quartier, ils l’ont aimée. En octobre 2016, finalistes parmi 700 candidatures, ils rassemblent une cinquantaine de collaborateurs pour créer au 44e étage de la Tour elle-même un laboratoire de conception et de recherche, de production de maquettes in situ, pour travailler en collectif le projet de tour dont ils rêvaient à Montparnasse.
La Tour Ariane est une réalisation de Jean de Mailly, l’un des trois architectes-conseils de l’aménagement de la Défense. Ce projet de transformation est inédit par ses enjeux techniques (site occupé, gestion du bruit, environnement urbain) et par l'ampleur de la réutilisation des éléments de la façade existante. La rénovation thermique de l'enveloppe va permettre une baisse de 30% de la consommation énergétique du bâtiment.
Le projet substitue la façade d’origine par une nouvelle peau en verre placée devant le béton, l’occasion de créer une nouvelle expression architecturale contemporaine, épurée et régulière.
La composition classique en trois parties - socle, corps et attique - est retrouvée et le socle est activé, ouvert sur le quartier. Le pavillon d’entrée est redessiné, plus transparent et atténue la lecture monolithique de la tour. L’acoustique y a été particulièrement travaillée, notamment à travers le réemploi des boucliers historiques de la façade en métal, dont 290 sont réutilisés dans le hall sous forme de luminaire.
Toulouse Cartoucherie
2018
Mixte
Toulouse
Surélévation Delbet
2006
Logement
Paris
Au départ, un petit immeuble modeste (deux étages sur rez-de-chaussée, une façade d’inspiration Art Déco, 150 m² de COS résiduel) et un client, habitant les 50 m² du dernier étage, ne s’intéressant pas particulièrement à l’architecture contemporaine mais qui va se lancer dans l’aventure de la maîtrise d’ouvrage car la pression immobilière ne laisse pas d’alternative à l’extension de sa famille intra muros. Puis vient la rencontre d’un architecte voyer nouvelle génération, celle du PLU qui affirme « la possibilité d’exprimer une création architecturale contemporaine, sur les bâtiments existants, comme sur les bâtiments à construire ». Un dialogue constructif s’établit. Nous travaillons les deux nouveaux étages comme une toiture zinc pour ne pas ajouter un nouvel élément à la façade qui possède déjà un couronnement et deux types d’enduit. Le volume est décomposé pour respecter un équilibre d’échelle avec l’existant, pour trouver des respirations, des apports de lumière naturelle et des vues transversales, sans sortir du gabarit. Les volontés du client coïncident avec les nouvelles cibles HQE : plantation des redans et végétalisation des façades, éclairage naturel, maintien de l’habitabilité du 2ème étage pendant les travaux et construction sèche.
Surélévation Daumier
2009
Logement
Paris
Le projet consiste à surélever de deux niveaux une maison de ville datant des années 1950 et composée de deux étages existants. Afin d’éviter l’aspect massif du volume de la surélévation, nous utilisons un bardage en caillebotis d’aluminium de différentes densités. Cette seconde peau ajourée unifie et distingue l’extension. Elle intègre toutes les fonctions de l’enveloppe (bardage, volets, garde-corps) limitant ainsi l’addition d’autant d’éléments sur un existant de style rationaliste. La surélévation apparaît comme un simple couronnement qui met en valeur la base, ne laissant que deviner les chambres qu’elle abrite.
A la lisière entre Montreuil, Vincennes et Fontenay-sous-Bois, la parcelle qui accueille le nouveau siège social du BET Egis Bâtiments Ile-de-France s’étire tout en longueur. À l’ouest, elle longe un grand ensemble immobilier tertiaire, à l’est un îlot hétérogène amené à muter. Les bâtiments sont implantés en peigne sur de grands patios ouverts à l’est, pour offrir une façade plus urbaine à la ville en devenir. Le traitement du rez-de-chaussée rythme et séquence le projet de façon très claire, offrant à la fois une échelle humaine et l’expression d’une certaine légèreté. L’îlot gagne en porosité avec la nouvelle venelle piétonne qui traverse l’opération pour offrir un passage fluide entre les rues Cuvier, Lagny et Robespierre en journée.
La palette de matériaux est volontairement restreinte, brute et cohérente entre l’extérieur et l’intérieur. Le bois est le fil conducteur partout visible d’un ensemble verre-aluminium-béton. Dans la hauteur, la trame fine de l’enveloppe se prolonge en garde-corps vitré sans lisse haute pour exprimer un couronnement évanescent, accueillant la vie sur les toits.
Le bâtiment est glissé entre la ville et les voies ferrées. Au sud, face aux logements et au boulevard Pereire, la volumétrie est décomposée en strates horizontales de hauteur d’étage. Ses retraits et saillies marquent l’horizontalité, accentuent la perspective sur la nouvelle voie et atténuent le caractère tertiaire des façades.
A l’est, le découpage crénelé de la pointe donne au bâtiment une identité forte. Le retrait permet d’ouvrir la perspective sur les voies ferrées depuis le boulevard. Un jardin en terrasse, planté de graminées, fait écho à la végétation proliférante et sauvage des parterres des voies en contrebas.
Le système constructif des différentes façades s’adapte aux contraintes structurelles, acoustiques et thermiques spécifiques à chacune d’elles : au sud et à l’ouest, un parement de type béton fibré de faible épaisseur donne à la façade une noblesse minérale face au boulevard, et forme avec le cadre en ossature bois un complexe mince à hautes performances acoustiques et thermiques. Au nord-est, face aux voies ferrées, les panneaux préfabriqués en béton permettent d’atteindre l’affaiblissement phonique de 45 dB. Un bardage métallique de différentes teintes et brillances décompose la très longue façade en un empilement d’éléments de dimensions comparables à celles d’un wagon de voyageurs.
Le nouveau siège d’Orange, extension-transformation du central téléphonique Lacassagne, valorise le bâtiment industriel et redonne une cohérence urbaine à l’îlot, en décomposant le projet en deux volumes « pliés » qui viennent envelopper l’existant. Notre parti-pris à l’échelle du quartier consiste à créer de grandes continuités et une « facilité des sols » pour réduire les symptômes associés à la multiplication des opérations et à la sur-diversification de natures et de textures. Les nouveaux édifices trouvent une harmonie dans la trame homogène des façades (écho au bâtiment existant) et les pans coupés qui sculptent les volumes en dégageant de larges terrasses végétalisées pour les niveaux de bureaux. Le principe de toiture rampante a le double avantage de cadrer l’existant pour le valoriser, et de dégager des vues vers et depuis les logements situés à proximité. L’extension sud sculpte le bâtiment industriel du central technique par ses lignes brisées, le révélant dans sa dimension patrimoniale. La façade en aluminium laqué rappelle la teinte des briques du central, visibles derrière l'exosquelette en béton.
L’ensemble forme un volume singulier et un repère fort en lisière du quartier de la Part-Dieu.
Le Monde souhaitait s’installer dans un édifice susceptible de tenir au cœur de Paris une place analogue à celle qu’occupe le quotidien du soir dans le paysage médiatique français. Ce bâtiment devait donc être un repère et un observatoire, donner du sens à la Ville qui l’accueille, et permettre en retour d’avoir sur elle et sur le monde un point de vue singulier et exigeant. Le site profitant d’une visibilité exceptionnelle, le projet devait d’abord mettre en valeur ses qualités métropolitaines. Sa volumétrie agit ici comme un révélateur de la topographie complexe du site et de la richesse du patrimoine architectural environnant. Mais c’est avant tout depuis les salles de rédaction, du dedans vers le dehors, que nous avons souhaité offrir aux femmes et aux hommes qui font chaque jour Le Monde un cadre qui les stimule. Un bâtiment dans lequel l’information circule sans entrave, où la réflexion puisse se construire dans la sérénité. Un havre protecteur pour les journalistes, propice aux débats, tout en devenant un lieu ouvert aux acteurs de la vie politique, économique et culturelle, comme aux lecteurs des différents titres du groupe.
Siège du Crédit Agricole
2013
Bureau
La Rochelle
L’immeuble de bureau déroule ses différents niveaux sur un site complexe. La variété de ses espaces, terrasses, orientations et ambiances est à l’image de la richesse du site, qu’il prend soin de révéler. Chaque niveau se courbe ou s’infléchit en fonction de la pente, des gabarits ou des ouvertures visuelles vers la Seine au nord, vers Jussieu à l’est, et vers l’Hôtel Lebrun à l’ouest.
Afin d’amincir sa silhouette et de dégager une perspective sur le parvis de l’hôtel particulier, nous avons réduit le pas d’étage courant à 3,35 m, mesure qui nous permet aussi de créer un 7ème niveau, mais aussi d’aménager l’accès aux bureaux du côté noble et privé de la parcelle (parvis), et de désenclaver l’espace vert situé derrière l’hôtel. L’accès au commerce se fait à l’opposé, sur le carrefour, pour préserver un linéaire maximum de vitrine le long de la voie publique. Le dernier segment de façade (ouest) est en double hauteur afin de prolonger le rez-de-chaussée sur la partie haute de la rue du Cardinal Lemoine et d’assurer la continuité du socle commercial. Les retraits sont aménagés en terrasses successives, espaces extérieurs partagés à différents niveaux. Les vitrages toute hauteur très performants donnent aux façades un maximum d’apport de lumière naturelle.
Siège de GCC
2015
Bureau
Les Mureaux (78)
Dans une zone en restructuration urbaine profonde le long du boulevard périphérique, le projet s’inscrit dans l’aménagement de ZAC porté par les urbanistes TVK et Michel Guthmann et déroule littéralement une longue onde métallique de façade sur la future place Pouchet.
Notre proposition architecturale répond à trois enjeux : l’articulation d’une diversité d’espaces et d’échelles a priori difficiles à faire cohabiter ; le respect des vues et l’intimité des habitants de la barre de logements sociaux à l’arrière de la parcelle ; et la réduction de la réverbération acoustique sur la place publique.
La forme du bâtiment signal, en pointe côté boulevard périphérique, matérialise la présence de la place en contrebas tout en maintenant un niveau bas par égard pour les logements de la barre Borel. La volumétrie du bâti limite la proximité entre les deux entités, par un effet d’enroulement et un désépaississement là où les façades sont les plus proches : à partir du R+4, les chambres ne donnent plus sur les logements.
La façade contribue au confort urbain grâce à l’onde métallique de son bardage qui difracte le bruit des véhicules, tout en apportant un peu de souplesse et de volupté dans cet univers périurbain.
En cas de changement d’affectation, il sera simple de réaménager les étages en grands plateaux libres, les refends séparatifs entre les chambres étant réalisés en cloisons.
La rénovation du Centre hospitalier national d’ophtalmologie des Quinze-Vingts sera réalisée en site occupé. Elle concilie respect des contraintes fonctionnelles, environnementales, économiques sans altérer l’identité et les qualités de ce lieu singulier. La visibilité des entrées, la clarté volumétrique et l’efficacité des parcours visent la meilleure gestion des flux. Renouant avec les stratégies préindustrielles de la réutilisation, certains éléments emblématiques des façades tels que les brise-soleil ou les cadres de façades métalliques seront minutieusement déposés, nettoyés et thermolaqués avant d’être réemployés, remontés sur la nouvelle enveloppe. Les interventions sont envisagées comme un palimpseste architectural où une nouvelle écriture se superpose à celle d’origine, jouant sur la complémentarité plutôt que sur la restitution à l’identique ou sur une dichotomie entre l’ancien et le nouveau. En surélévation, un volume circulaire est créé pour le nouveau restaurant des soignants. Un volume fin est créé dans la cour « est » pour accueillir le service des urgences.
L’immeuble autrefois occupé par le siège social de Renault est transformé pour faire référence en termes de sobriété énergétique, d’optimisation du potentiel de surfaces, de fonctionnement et d’usage dans le cadre d’une réhabilitation. La forme du bâtiment permet d’interrompre l’imposante « façade urbaine » et d’ouvrir l’îlot sur le quai d’un côté, sur la rue de Sèvres de l’autre. Un évènement extraordinaire dont le projet cultive les potentialités en valorisant notamment le rapport à la Seine.
La nouvelle façade isolée par l’extérieur révèle la structure par des modénatures en béton préfabriqué et teinté naturel. Le deuxième plan de lecture de la façade est en bois. La réduction du nombre de places de parking permet de réaliser en sous-sol un équipement sportif et de valoriser les surfaces de bureaux existantes, sous forme d’espaces largement éclairés naturellement par la création de patios. Le gain ponctuel de surface en superstructure permet d’intégrer un commerce et des logements. La création de balcons filants enrichit l’éventail d’espaces extérieurs. Nous profiterons aussi avec les paysagistes Bassinet Turquin de la pleine terre de la zone non aedificandi pour planter des arbres de haute-tige et magnifier le nouveau jardin qui caractérise l’entrée de l’immeuble.
A une enjambée de Bandol sur la Côte d'Azur, Bendor offre une respiration, loin de l’agitation de la côte. Sur cette petite île, qui n’était qu’un tas de cailloux quand Paul Ricard l’a acquise pour y concentrer tout ce qu’il aimait de la Méditerranée et s’y ressourcer, les ambiances sont démultipliées, festives, sportives ou contemplatives. L'âge d'or de la fête et de la création, qui caractérisaient l'île dans les années 1960 à 1980 ont peu à peu laissé place à la vétusté et à la fermeture d'une partie des hôtels. Retrouver le génie du lieu et assurer la renaissance de Bendor sans se départir de ce qui fait son âme est la mission confiée à l’agence Hardel Le Bihan en 2020, en association avec les paysagistes Niez Studio. Il s'agit d'une réhabilitation massive, ancrée dans les valeurs de la famille Ricard, à la lumière des nouvelles exigences environnementales et d’une nécessaire résilience climatique.
Le projet de transformation de cet immeuble tertiaire de grande hauteur saisit l’occasion d’un désamiantage pour redéfinir ses programmes et usages. La façade du socle est mise à l’échelle du bâti. Elle s’étire en double hauteur à la manière d’un écran protecteur pour le jardin japonais extérieur qui s’insère à l’angle des deux voies. Le rez-de-chaussée a été entièrement repensé. L’entrée s’inscrit dans une logique de séquence fluide, dans le prolongement du parvis, au centre du bâtiment. L’accueil est connecté à une salle de réunion avec vue sur le jardin, et à un salon qui fait la transition entre intérieur et extérieur.
En plan, les surfaces de bureaux sont désormais des plateaux libres, flexibles et reconfigurables, développés autour d’un noyau central restructuré ; les paliers sont éclairés naturellement ; la CHC a été optimisée, passant de 150 à 50 m² par niveau. La coursive périphérique permet d’intégrer des protections solaires intérieures et d’entretenir la façade sans nacelle. À R+2, une partie des surfaces prévues en bureaux classiques devient un espace de coworking attenant à la terrasse de plein pied. La terrasse du R+11 est également libérée et agrandie, avec vue à 360° sur les toits de Paris, grâce à l'optimisation de la technique.
La réhabilitation des 13 000 m² de bureaux de la rue de Bercy a permis d'ouvrir ce bâtiment qui était complètement coupé de son environnement, un paradoxe compte tenu des qualités de sa situation urbaine sur le parc de Bercy, face à la Cinémathèque Française. Le RDC, occupé par un parking de l’AccorHôtels Arena, tournait le dos à la place Bernstein et au parc. Sur la rue de Bercy, le projet conserve l’entrée et le hall mais réduit le parking à une poche centrale, ceinturée de commerces ouverts sur l’extérieur. Au cœur du bâti, un atrium baigné de lumière naturelle est créé grâce à la démolition du socle (R+1). Les parcours sont fluides et ouverts entre l'entrée, l'agora, le restaurant et les étages, auxquels on accède par un grand escalier tout en transparence, non encloisonné.
L’immeuble est surélevé à hauteur des saillies des anciens cylindres opaques de circulation, dont les voiles béton sont démolis. Deux angles sont refermés pour créer un grand plateau par étage et offrir de meilleures configurations d’aménagement et une serre agricole de 8 niveaux est créée dans le troisième angle, sur la toiture du restaurant. En façade, les allèges ont été sciées pour élargir la trame, augmenter le clair de vitrage et élancer le bâtiment. La disposition des larges carreaux de céramique émaillée blanche en biais affine visuellement les trumeaux et produit des jeux de lumière et de reflets qui animent la façade.
Le quartier Maine Montparnasse est en pleine mutation, dans la dynamique de métamorphose de trois entités emblématiques : la Gare, la Tour Montparnasse et l’îlot Gaîté. En lisière de ces ensembles, l’immeuble de bureaux qui marque l’angle du boulevard Pasteur et de la rue du Cotentin est mis en valeur par un retrait libre et richement végétalisé. Il arbore une façade massive très connotée années 70, au plissé aussi atypique que remarquable. Soucieux de conserver ce trait essentiel de son identité, nous proposons d’optimiser la performance de l’enveloppe, le fonctionnement entre les différents espaces et programmes, tout en donnant naissance à une nouvelle image pérenne. Le projet donne à lire une continuité entre l’ensemble des espaces, sans rupture ni socle, des volumes allégés et élancés, une façade exprimant la qualité intérieure de bureaux privilégiés en termes de lumière, de vues et d’espace.
Cette restructuration donne un supplément d’âme au programme de bureaux. Le projet respecte l’histoire des immeubles existants et leur redonne les qualités urbaines souhaitées à l’origine de la construction, en les rendant plus fonctionnels, avec des circulations adaptées aux usages d’aujourd’hui et de demain. Nous choisissons de conserver l’hôtel particulier au n°5, de le réhabiliter et de le réaménager. Le n°7, qui présente peu d’intérêt patrimonial et dont les altimétries de plancher sont incompatibles avec une réunion fonctionnelle avec le n°9, est en partie démoli. Le bâtiment sur rue du n°9 est conservé. Ses ailes sur cour, mal connectées, sont démolies afin de libérer de l’espace en cœur d’îlot. Ces démolitions nous permettent de recréer une articulation des volumes sur la rue. La création d’une grande cour rectangulaire à cheval sur les trois parcelles offre une meilleure respiration vers le nord tout en marquant l’unité de l’ensemble autour d’un jardin. Enfin, les nouveaux noyaux de circulation sont conçus et placés de façon à libérer les espaces de travail, à optimiser les zones dédiées, à rationaliser les flux et à permettre une connexion entre les trois immeubles à différents niveaux.
Le site est occupé par des bâtiments développant de grandes surfaces appropriables, avec de réelles qualités constructives, en infrastructure comme en superstructure. Le projet porte les solutions pour réhabiliter au maximum les ouvrages qui peuvent l’être, en déconstruisant avec parcimonie et en construisant avec une grande économie de moyens. La majorité des surfaces de bureaux existantes sont ainsi restructurées, pour proposer une grande variété de typologies de logements (coliving, résidence jeunes actifs, LLI, logements libres), et un rez-de-chaussée actif au service du quartier. Pour libérer le sol, et développer un grand jardin central, le projet organise une densité raisonnée où l’existant et le projet conjuguent leurs qualités. Réhabilités, transformés ou neufs, les volumes et surfaces interagissent entre eux, les fonctionnalités se servent mutuellement, autour du parc.
Lancée par la Semapa en mars 2017, la consultation Inventer Bruneseau porte sur la réalisation d’un quartier de 85.000 m² destiné à recréer un lien entre Paris et Ivry-sur-Seine, à l’extrémité de l’avenue de France, au niveau de l’échangeur du Quai d’Ivry. Le nouveau quartier développe une intensité humaine et urbaine aux abords immédiats du boulevard périphérique, autour d’un espace public prolongeant l’avenue de France vers Ivry en se glissant sous l’infrastructure. Le projet Bruneseau Seine propose une séquence architecturale cohérente et harmonieuse, alternant bâtiments de grande hauteur et constructions basses le long de ce nouvel axe et de la Seine. Il dessine un cadre de vie apaisé, généreux et inclusif, tant dans sa programmation résidentielle que tertiaire et commerciale.
Au centre du quartier une grande halle abritée par le boulevard accueille un marché alimentaire et une programmation culturelle et sociale ouverte. Dans la cité administrative de Michel Kagan, un commun urbain pérenne est créé autour des métiers de l’art et de l’artisanat. Le logement réunit une mixité générationnelle et réinterroge les modes d’habiter la hauteur à Paris.
Pavillon du Chalet des Îles
2013
Équipement
Paris
Sur le lac du Bois de Boulogne, l’extension du Chalet assume le contraste des deux écritures architecturales pour mieux se fondre dans le paysage. Le pavillon de verre et de bois s’ouvre sur l’eau. Il comprend un patio planté abrité et, sur le toit, une grande terrasse qui offre une vue panoramique sur le lac. Le bâtiment est bas et léger. Une clôture végétale en azalées délimite le terrain. Les façades sont habillées d’un système de claustras brise-soleil qui fonctionnent comme des volets verticaux, l’animent et lui donnent une identité forte.
La composition volumétrique s’inscrit dans le paysage urbain dense, s’adapte aux gabarits de la rue et à l’échelle des constructions mitoyennes, tout en respectant l’idée d’une maison de ville traditionnelle, à l’image des hôtels particuliers ou des ateliers d’artistes. Si par sa hauteur, l’édifice se rapproche plus de l’immeuble de rapport, c’est la composition des volumes en trois ensembles distincts qui permet de le lire comme une maison. Notre parti est celui d’une certaine abstraction de la matière (hétérogène alentour) au profit d’un travail sur la forme. La volumétrie s’exprime par une forme simple et épurée. Trois boîtes sont empilées les unes sur les autres et traitées avec un matériau unique (bardage en tôle acier laqué) mais avec des finitions différentes.
Le monolithe de brique s’intègre sobrement sur la parcelle de 7 x 22 m, dans le contexte hétérogène caractéristique de ce quartier périurbain des Hauts-de-Seine. Il assure une transition évidente entre le tissu pavillonnaire et les mitoyens (R+1) et les logements collectifs plus denses de quatre étages en vis-à-vis de la maison, sur la rue. A cet égard, un dispositif de mise à distance était essentiel. La clôture sur rue, sous forme de moucharabieh en brique crée un premier filtre, puis un porche à rez-de-chaussée assure un sas d’entrée généreux, à l’air libre, avant d’accéder à l’intimité de la maison et à la surprise du grand volume ouvert sur le jardin. Un système de demi-étage entre rue et jardin est créé pour rattraper le dénivelé et moduler le parcours en douceur entre les extérieurs et les intérieurs. Depuis l'extérieur, la proportion réduite de vitrage protège la tranquillité des habitants tandis qu'à l'intérieur, l'abondance de lumière naturelle et de vues donne une impression d'ouverture généreuse. Les larges cadres menuisés et les persiennes en bois anoblissent ces ouvertures et apportent de la chaleur à l’enveloppe homogène des façades en briques.
Maison DDD Paris
2014
Logement
Paris
La composition volumétrique de la maison s’inscrit dans le paysage urbain dense, s’adapte aux gabarits de la rue et à l’échelle des constructions mitoyennes, tout en respectant l’idée d’une maison de ville traditionnelle, à l’image des hôtels particuliers ou des ateliers d’artistes. Si par sa hauteur, l’édifice se rapproche plus de l’immeuble de rapport, c’est la composition des volumes en trois ensembles distincts qui permet de le lire comme une maison. Notre parti est celui d’une certaine abstraction de la matière (hétérogène alentour) au profit d’un travail sur la forme. La volumétrie s’exprime par une forme simple et épurée. Trois boîtes sont empilées les unes sur les autres et traitées avec un matériau unique (bardage en tôle acier laqué) mais avec des finitions différentes.
Maison dans la forêt
2012
Logement
France
Il est rare pour des architectes d'être consulté pour construire au cœur d'une forêt. L’opportunité suit la mise en vigueur d'un PLU autorisant la transformation de bâtiments agricoles en habitation. Le projet consiste à métamorphoser un ancien hangar en ruine en annexe à la gestion forestière. Le projet s'inspire de son contexte particulier qui fait que, de toutes parts, le paysage s'enroule de façon homogène en une succession de troncs plus ou moins larges et de ramages enchevêtrés. La maison n'a donc pas de façade principale, son plan n'est pas polarisé : en tous points de la pièce principale qui regroupe la cuisine, la salle-à-manger et le salon, les habitants profitent de perspectives cadrées sur la forêt environnante. Les chambres sont conçues comme des cabanes adossées aux parois intérieures de façade et de toiture, dans des volumes cylindriques qui s'apparentent à de larges troncs évidés.
Logements, groupe scolaire, Bobigny
2020
Logement
Bobigny
Le programme de logements de l’îlot J1 se décompose en sept bâtiments de hauteurs différentes, répartis sur le site pour répondre aux principes urbains et paysagers établis par Devillers & Associés, urbaniste de la ZAC Écocité canal de l’Ourcq. Pour conforter le statut de boulevard urbain de la Rue de Paris tout en protégeant le cœur d’îlot de ce même axe routier très fréquenté, notre projet architectural forme un front bâti suffisamment marqué tout en dégageant des percées visuelles qui mettent en valeur la présence du canal.
Dans le contexte de l’îlot, le choix d’un plan pentagonal pour les bâtiments présente plusieurs avantages : en offrant une face de plus qu’un plot classique, cette forme, avec ses plis occasionnés sur la façade intérieure de l’îlot, augmente les possibilités d’appartements poly-orientés et riches en vues. En séquençant ainsi les façades, le projet redécoupe avantageusement les façades nord, évite de créer des vis-à-vis frontaux entre bâtiments et de présenter un long pan continu en contre-jour. Proche du cylindre, le pentagone est aussi plus compact qu’un plot à quatre faces. Pour la même surface de plancher, il présente un linéaire de façade réduit et une proportion d’ouvertures plus importante, pour une image architecturale plus qualitative.
Logements, crèche Rue de La Pompe Paris
2015
Logement
Paris
Le programme se développe sur une grande parcelle occupée sur sa totalité par un garage. La difficulté de l’opération consiste à faire cohabiter sur le même site et avec une grande densité logements sociaux, logements en accession de haut standing et crèche associative. Sur rue, la limite de parcelle est caractérisée par un décroché qui nous permet d’exprimer en volumétrie deux bâtiments distincts, et donc d’alléger la perception du front bâti. Ce décroché engendre deux largeurs de rue inégales et génère des gabarits différents (1 niveau supplémentaire pour les logements en accession). Les obliques des gabarits permettent la création de terrasses sur les deux derniers niveaux de chaque bâtiment : à partir du R+4, les retraits successifs dégagent de généreuses terrasses au sud et à l’est.
Symbole d’excellence en Afrique de l’Ouest, l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) est une référence au-delà des frontières du continent. Les 14 nouveaux bâtiments destinés au logement d'environ 10 000 étudiants et étudiantes sont répartis sur deux sites (UCAD 8 bâtiments, Cité Claudel 6 bâtiments). La qualité des espaces intérieurs et le confort thermique ont guidé la conception : choix raisonné des matériaux, ventilation naturelle, équilibre entre protection solaire et apport suffisant de lumière naturelle, canalisation du vent, etc. La morphologie des bâtiments révèle cette approche bioclimatique et respecte l’urbanisation actuelle (hauteur limitée) ; au centre de chacun, coursives et passerelles créent des espaces conviviaux.
Les rez-de-chaussée actifs sont aménagés en espaces collectifs (laverie, salle d’étude, salles télé, locaux associatif, cuisines) et des commerces destinés aux étudiants. Le Campus est ouvert sur la ville, grâce à la création de nouveaux accès, de placettes publiques et d’espaces verts. Les façades, définies par la présence de la trame régulière des chambres, sont animées et identifiées par les motifs des moucharabiehs (protection solaire et intimité) différents. Ceux-ci ont été dessinés en collaboration avec l’artiste sénégalais Alun Be, auteur des mosaïques de briques qui orneront les murs pignons sur le thème des enseignements de l’UCAD.
Pour intégrer le bâtiment à son environnement proche, notamment aux deux immeubles mitoyens de plus faible hauteur, nous décomposons sa volumétrie et atténuons sa compacité. L’épannelage sur rue et à l’ouest, aux 6e et 8e niveaux, distingue deux volumes d’attique superposés, qui bénéficient d’une orientation ouest. Les cinq premiers niveaux sont équipés de balcons en saillie de 1 m sur rue qui participent à la composition générale de la volumétrie, dont chaque partie révèle une typologie d’appartement différente. Les espaces extérieurs habités, balcons et terrasses, servent de protection solaire efficace et de filtre d’intimité vis-à-vis du voisinage. Ils renforcent la cohérence et l’identité de l’ensemble tout en allégeant sa masse.
Pour la réalisation, nous proposons un système constructif innovant qui favorise la filière sèche et un chantier à faible nuisances. Surtout, nous donnons au bâtiment un fort potentiel d’évolution, selon une volonté chère à l’agence, qui consiste à anticiper l’obsolescence de l’enveloppe et les changements d’affectation. La structure est constituée d’une ossature en béton armé et d’un noyau de contreventement. La façade en panneaux de bois, légère, pourra facilement être modifiée ou remplacée à long terme.
Logements Westinghouse Sevran
2019
Logement
Sevran
Les terrains Westinghouse forment un vaste territoire au sud-ouest de Sevran. La requalification urbaine menée par l’agence LIN est basée sur la mixité des programmes et l’interaction entre les volumes. Notre îlot est décomposé en trois volumes (logements accession/sociaux/résidence étudiante) formant un seul corps de bâtiment et un quatrième volume carré (logements intermédiaires) de l’autre côté de la place publique.
Les volumes de logements sont connectés par des passerelles-terrasses aux vues dégagées.
Sur la voie principale, la façade en trois séquences permet de rythmer la linéarité de l’élévation. Les nombreuses césures et ouvertures laissent entrevoir les jardins de cœur d’îlot, jusqu’aux voies ferrées, et les façades intérieures travaillées avec la même écriture et le même soin que les façades sur rue.
Dans la résidence, l’accent est mis sur la diversité et la qualité des espaces partagés : terrasse à RDC, balcons communs à chaque niveau sur le cœur de l’îlot, terrasse en roof top. Le plot carré des logements intermédiaires est organisé autour d’un atrium, avec l’accès aux logements par une coursive intérieure à l’air libre. Un patio végétalisé sur le toit du socle dialogue avec la terrasse végétalisée du R+5.
À quelques pas du centre universitaire Clignancourt, l’immeuble de 63 logements s’inscrit dans une opération composée de deux immeubles d’habitation et un Resto’ U. Les volumes bâtis, articulés autour d’une porosité nord-sud, laissent passer le soleil sur le mail Francis de Croisset.
En créant un vaste cœur d’îlot orienté plein sud et une prairie sur le toit du restaurant, nous avons cherché à respecter l’esprit originel de la Ceinture verte, en phase d’extrême densification. Compacité, faille, biais à l’angle de la parcelle, notre projet réinterprète le langage architectural des HBM voisins pour améliorer le confort urbain, optimiser les surfaces habitables et offrir des façades généreusement vitrées.
Le bâtiment très compact est étiré par un travail sur une seconde peau légère qui souligne sa verticalité. Selon les principes d’une esthétique façonnée par l’usage, cette résille de balcons, d’apparence aléatoire avec son jeu de simples et doubles hauteurs, est orchestrée sur la trame rationnelle des plans d’étages. Cette disposition en quinconce anime les façades, favorise l’ensoleillement des appartements et rationnalise les surfaces de balcon. Côté jardin, la matrice du béton met en relief une façade plane grâce à un jeu d’ombre et de lumière. Ses aspérités font écho au motif dessiné par la résille des façades sur rue.
Logements seniors, Carrières-sous-Poissy
2019
Equipement
Carrières-sous-Poissy
Suivant les prescriptions urbaines fixées par les urbanistes ANMA, les volumes viennent accentuer la dynamique de la parcelle anguleuse avec leurs toitures élancées, pliées selon différentes orientations. Percées et épannelages participent à recréer le rythme parcellaire de la ville ordinaire et d'identifier trois "maisonnées" principales. Les bâtiments sont bien ancrés dans le sol par un traitement unitaire du RDC au dernier niveau. La profondeur variable des balcons et leur disposition en quinconce animent l'ensemble. La résidence seniors répond à ne diversité de besoins par des espaces extérieurs privatifs différents et des typologies allant du grand T1 de 34 m² aux petits T3 de 660 m², avec une majorité de grands T2 de 44 m². Les espaces hauts sous-plafond et largement vitrés, traversants, attirent le regard vers le jardin de cœur d'îlot conçu par les paysagistes Grue.
Logements rue de l’Harmonie
2012
Logement
Paris
La résidence sociale et la maison relais forment ici un même lieu d’espoir, celui d’une (ré)intégration sociale qui passe par l’accès à un logement digne. La façade sud s’inscrit dans la continuité de celles de la rue, en dessinant un léger pli pour affirmer et optimiser le décalage de nu des deux immeubles contigus. La maison existante est surélevée et réaménagée pour permettre de réaliser le programme de la maison relais et lui donner un caractère distinct. Elle profite au mieux des adossements sur les mitoyens aveugles pour conserver la respiration transversale de la parcelle.
Logements Pajol Paris
2014
Logement
Paris
Le bâtiment accueille 24 logements en location libre en étages (R+6) et des locaux commerciaux à rez-de-chaussée. Tout le linéaire de façade sur la rue Pajol, l’angle et le premier tiers de façade sur la rue Neuve sont occupés par un local commercial de 140 m² qui peut être divisé en deux lots si besoin. L’autre extrémité de la façade nord (côté crèche) est occupée par un second local commercial de plus petites dimensions. Entre les deux se situe l’entrée du hall d’accès aux logements et la loge. Un petit logement est aménagé à rez-de chaussée et orienté sur le jardin. Conformément aux prescriptions du PLU, la hauteur sous linteau du rez-de-chaussée sera au moins égale à 3,20 m (hauteur sous dalle moyenne de 3,40 m).
Un noyau unique de circulation vertical composé d’un escalier encloisonné et d’un ascenseur dessert le sous-sol et les six niveaux supérieurs. Les quatre premiers abritent deux petits appartements mono orientés, un deux pièces d’angle et deux T3 traversants aux extrémités. Les 5e et 6e niveaux sont concentrés sur la rue Pajol en adossement sur le pignon du 29. Leurs retraits successifs dégagent de larges terrasses accessibles.
Logements mixtes, Massy
2021
Logement
Massy
Face à la gare Massy TGV, Hardel Le Bihan coordonne la réalisation de deux immeubles de résidences étudiantes et 177 logements sur l’emprise de l’îlot Safran, démoli. L’organisation de l’équipe en workshops de co-conception, le dialogue et l’écoute évidente entre les partenaires ont permis un plaisir de conception palpable dans l’harmonie urbaine et les accroches architecturales au sein de l’îlot.
Les volumétries épannelées créent des espaces généreux : duplex, doubles hauteurs, terrasses et loggias habillées de bois. Tous les appartements ont vue sur une canopée de jardins au sol et en hauteur. Les deux résidences mutualisent leur fonctionnement, avec des circulations et services partagés à rez-de-chaussée (salle de petit déjeuner, cafétéria, laverie, salle de sport, logement du gardien) et en hauteur (grande terrasse commune au R+5). Les halls sont des espaces traversant, transparents et de grande hauteur qui expriment avec le concept paysager de perméabilité du cœur d’îlot, où se trouvent d’ailleurs les entrées des nombreux locaux vélos.
L'agence assure la coordination du macro-lot C de la ZAC Gratte-Ciel Centre-Ville, réinterprétation de l'emblématique quartier bâti par Môrice Leroux dans les années 1930. Le projet prolonge et densifie l'avenue Henri Barbusse dans la perspective de l'Hôtel de Ville, sous la direction des urbanistes ANMA. La co-conception s'est organisée autour d'ateliers menés pendant 15 mois suite à la concertation avec les riverains et futurs usagers. Notre bâtiment dit B2 est un immeuble mixte en R+13 de 32 logements en BRS (bail réel solidaire) développés au-dessus de deux niveaux de commerces. Sur la parcelle d'angle de 16x26 m, la volumétrie asymétrique induit une façade plus large sur la rue de Pressensé, que nous proposons de découper pour conserver une échelle domestique, appropriable dans le nouveau quartier. Un escalier extérieur occupe la faille, marquant l'entrée des logements en référence directe aux Gratte-ciel historiques de Leroux. Les plans d’étages sont cruciformes : l’escalier au nord, les ascenseurs et autres gaines au centre, afin de libérer les quatre angles et d'obtenir la quasi-totalité des logements bi-orientés. Les cuisines sont toujours éclairées naturellement et la plupart du temps connectées à l’espace extérieur privatif. Dès que possible les salles de bain sont également disposées en façade, dans un souci constant de ventilation saine, principe cher à la conception hygiéniste du début du XXe siècle.
La commune d’Ambilly se trouve au cœur de la ZAC Etoile qui assure la connexion entre Annemasse et Genève. Le lot C8 développé par les architectes Atelier Martel, Cathrin Trebeljahr, Bamaa et Hardel Le Bihan, affiche une cohérence consolidée au fil d’ateliers collaboratifs avec l’urbaniste D&A et la maîtrise d’ouvrage. Pour le lot C8.1 (Hardel Le Bihan, Bamaa), le choix d’une matérialité commune déclinant béton sablé et douglas contribue à l’harmonie de l’ensemble. Nous avons aussi travaillé l’accroche des immeubles mitoyens G1 et G2 à travers des bandeaux filants et un pas d’étage identique. La principale émergence de l’îlot à R+10 répond à la flexibilité attendue par un système de grille en béton dans laquelle s’insèrent des panneaux de bois qui intègrent des fenêtres à simple ou double vantaux. Dispositif qui permettra de re-tramer les fenêtres en cas de changement d’usage.
Les petits collectifs des lots E et F assurent la transition avec le tissu pavillonnaire. Immeubles de trois étages à ossature bois et façades en douglas grisé sur socle en béton sablé, ils présentent une majorité de duplex, des noyaux de circulation éclairés naturellement et des séjours ouverts sur des espaces extérieurs, jardin ou terrasse.
Au pied du pont Tabarly, l’immeuble visible de loin marque l’interface entre le quartier Malakoff, en pleine rénovation urbaine, le grand paysage de la Loire et l’Île de Nantes. Sa volumétrie et son traitement architectural s’adressent aussi au piéton et fonctionnent avec le quartier qui se développe à proximité immédiate.
Notre proposition consiste à croiser les usages en les répartissant dans la largeur du bâti. Une approche de la mixité programmatique qui révèle la dynamique du « nouveau Malakoff ». Un jeu de glissement entre les trois tranches qui composent l’ensemble permet d’adosser les programmes : 1 volume de logements au sud, 2 volumes de bureaux au nord. Ce parti-pris d’imbrication volumétrique augmente sensiblement les qualités du futur bâtiment tant sur le plan urbain et architectural que fonctionnel et environnemental. Il favorise l’orientation des logements, les vues sur la Loire, offre une majorité d’appartements multi-orientés et des loggias dans les angles.
Les façades régulières sont animées par des variations de la grille sous forme d’une alternance ponctuelle de trames simples et doubles. La préfabrication des éléments en béton souligne le soin apporté à ce traitement architectural.
Dans l’enceinte de l’ancienne école militaire d’application de l’infanterie, la ZAC Cité Créative regroupe écoles et entreprises des industries culturelles et créatives (ICC), logements et activités. Face à la Halle Tropisme, tiers-lieu qui marque l’entrée ouest de la Cité, les 160 logements en coliving sont distribués dans sept volumes implantés selon des jeux de glissement et de décalages pour libérer des vues et des percées visuelles. Le lot 1EA s’organise autour d’un grand jardin en pleine terre qui assure un effet d’îlot de fraîcheur. Le long de la rue principale du quartier, le socle du coworking s’ouvre sur ce jardin en transparence. Le restaurant en attique exprime la dynamique de promenade verticale de l’îlot dont les logements sont desservis par coursives et les toitures paysagées sont en grande partie accessibles. Le lot 1EB de plus petite échelle, s’installe en relation avec le mur d’enceinte existant et accueille l’entrée des arrivants dans la ZAC. La construction est envisagée mixte, avec ossature béton et modulaire bois, avec façades alternant enduit blanc et bardage bois, balcons ou loggia privative pour tous les logements en plus des grands communs extérieurs partagés.
Logements Charonne, Paris
2015
Logement
Paris
La parcelle proposée pour la construction des 11 logements présente une orientation nord-sud, une largeur de façade sud de 9 m sur rue, face à un square qui en dégage la perspective, un mitoyen élevé à l’est favorable à l’adossement, et à l’ouest, une cour ample et arborée. L’étude d’ensoleillement et la modélisation en volume de l’îlot nous font opter pour un bâtiment unique et compact. À l’ouest, nous le reculons de 2 m par rapport à la limite séparative pour ouvrir des baies capables d’apporter un éclairage naturel et une vue dégagée aux cuisines, salles de bain et entrées, ainsi qu’une seconde orientation aux séjours des appartements sur cour.
Une courette sépare les appartements sur rue de ceux sur cour. Elle permet de ventiler les pièces humides et d’éclairer les chambres sur rue. Prolonger le retrait de 2 m jusqu’à la rue nous permet enfin de créer une respiration du cœur d’îlot vers la rue et une continuité avec l’espace vert du square, une meilleure ventilation et un éclairement plus profond de la courette. L’épannelage progressif du volume bâti dictée par les gabarits anime les façades sur jardin et sur rue. Chaque décrochement est exploité pour créer autant de terrasses et de balcons.
Logements Brazza, Bordeaux
En chantier
Logement
Bordeaux
Situés dans le quartier Brazza, les trois bâtiments sont implantés à l’alignement du front de Garonne autour de percées de 6 mètres, perpendiculaires au fleuve, pour laisser le soleil pénétrer à travers l’îlot. Ils sont longés par la peupleraie du Parc aux angéliques. En complément du jardin en pleine terre côté sud, de vastes loggias prolongent les appartements dans les étages. A l’intérieur, la conception met l’accent sur la diversité des cadrages sur le paysage et l’ensoleillement. La géométrie trapézoïdale des loggias filantes permet de récupérer l’orthogonalité du plan pour un meilleur aménagement.
Par souci de rationalité du plan encore, les immeubles B (R+7) et C (R+4) se partagent un ascenseur et un escalier. Ils sont reliés par une passerelle extérieure. L’immeuble A (R+5) est indépendant. Proches du fleuve, les RDC sont surélevés et les accès s’effectuent en cœur d’îlot via des cheminements décollés du sol, à la manière de pontons. En façade, la modénature s’inspire directement du concept développé par le paysagiste Michel Desvignes pour le Parc : la trame légère des poteaux (des cylindres tronqués) s’affine dans la hauteur, participant à l’image élancée des logements et à la gradation d’intimité nécessaire à l’appropriation des loggias.
Le Village des Médias est un projet qui s’articule en deux phases : les Jeux Olympiques de Paris2024, avec l’hébergement des journalistes et techniciens du monde entier venus pour couvrir l’événement ; puis la phase « Héritage » qui pérennisera le projet à travers 350 logements, quelques commerces et services de proximité. Coordonnateur du secteur A de l’Aire des Vents, Hardel Le Bihan a orchestré les principes d’organisation, de composition et de matérialité. En bordure du parc George Valbon, les urbanistes TVK ont souhaité créer une cité-jardin du XXIe siècle. Le site est marqué par une variation de hauteur d’environ 7,50 m entre le bas du talus et le plateau. L’agence réalise les 150 logements du lot A2 : trois immeubles, d’une épaisseur de 16 mètres, découpés chacun en trois volumes épannelés (R+2 à R+6) pour séquencer les linéaires de 48 à 60 m. Un premier bâtiment s’insère dans le talus et marque l’entrée du nouveau quartier avec son profil en gradins. Face aux vues dégagées sur le parc, le registre horizontal de la façade se traduit par des bandeaux préfabriqués en béton blanc. Les deux autres bâtiments présentent aussi un épannelage, auquel s’ajoute un décalage du volume en plan. Les corniches saillantes, préfabriqués en béton lisse, servent d’appuis de fenêtres. Loggias et double-cadres en tamponnement de baies animent les façades. Presque tous les logements ont une double orientation avec un séjour d’angle prolongé par un espace extérieur.
L’écoquartier fluvial développé sur l’Ile Saint-Denis pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 accueille 2 500 athlètes, avant de devenir un quartier à part entière. Les architectes (ChartierDalix coordinateur, MGAU, NP2f et Hardel Le Bihan) ont établi des règles partagées pour créer un front bâti harmonieux en bordure du quai du Châtelier : langage commun en façade, continuité de socle sur deux niveaux, balcons, matérialité identique des garde-corps, menuiseries et stores. Au sein de l’îlot PA, Hardel Le Bihan Architectes réalise un immeuble de bureaux aménagés en logements temporaires pour 234 athlètes en phase JO. Au cinquième étage, un retrait marque un niveau intermédiaire et libère une terrasse collective plantée sur 50 cm de terre, en plus des espaces extérieurs à tous les niveaux. Une programmation pérenne de logements pourrait être décidée selon la conjoncture, au bénéfice des habitants qui profiteraient des qualités de la conception initiale en bureaux : un pas d'étage élevé et des façades vitrées avec un fort taux d'ouverture.
Ivry Confluences Lot 1B
2019
Bureau
Ivry-sur-Seine
Réhabiliter les halles en béton existantes pour les intégrer aux ensembles de bureaux en en briques, tel était le parti pris choisi pour garder une cohérence avec l’histoire et la mémoire de la Ville. À la confluence de la Seine et de la Marne, les cinq halles conservées (le concours imposait d’en réhabiliter une seule), largement vitrées, devaient accueillir les espaces communs et lieux de vie. La densité était concentrée côté rue Molière, avec trois entités de bureaux de 18 mètres à R+8.
Sur rue, la façade de l’imprimerie présente des poteaux et panneaux en béton, qui dissimulent une structure en acier. Pour mettre en valeur cette pièce de patrimoine industriel ordinaire, nous proposons une réhabilitation exprimant les qualités structurelles de l’existant dans une nouvelle façade légère en acier. Une opération à faible impact carbone avec une conservation de plus de 50% des surfaces de plancher existantes et la quasi-totalité de l’emprise au sol.
La création d’un niveau entier à rez-de-jardin en creusant le sous-sol de l’actuel entrepôt permet de limiter la compacité du projet et de créer une surélévation fine et élégante sur rue. Reportage photo de l'existant à transformer ici.
Sous la coordination de Hardel Le Bihan, la collaboration entre les trois agences d’architecture Barrault Pressacco, DVVD, Hardel Le Bihan et les paysagistes Bassinet Turquin assure une variété d’écriture à cet îlot de 26 000 m². La cohérence globale est assurée par l’emploi de matériaux identiques et l'entente sur des règles communes. Sur la rue de Picpus, le linéaire de la parcelle long de 100 mètres nous a poussés à implanter l’immeuble de logements en retrait de 20 mètres pour offrir aux habitants une placette publique d'environ 1000 m². La composition de la façade métallique du bâtiment de bureaux (HLB) exprime la reconversion de la halle d’activité existante (arch. Roland Schweitzer). L’immeuble est organisé en trois parties : la halle de hauteur R+1 est encastrée dans un volume bâti à R+4 couronné par un attique en retrait sur les façades, hors pignon. La toiture de la halle est transformée en terrasse accessible pour les bureaux.
Dans le jardin de cœur d’îlot, ouvert au public en journée, notre immeuble de logements R+8 dégage la vue vers le ciel en fond de parcelle avec un épannelage marqué des deux derniers niveaux. L’organisation en plan est claire, avec un rez-de-chaussée composé de trois logements, puis un étage courant de cinq logements profitant d’une double exposition ou d’une exposition favorable sud-est ou sud-ouest pour les appartements mono-orientés.
Au croisement des rues Gambetta et Paul Bert, le projet mixte lauréat sur l’îlot 6 respecte l’héritage culturel et la mixité du secteur Méhul. Le tissu urbain est caractérisé par une imbrication étroite entre usages résidentiels et industriels. Le rapport entre construction neuve et réhabilitation-transformation participe à l’équilibre recherché, notamment avec la conservation du bâti à sheds métalliques et celle, partielle, du bâti à shed béton. La densité du projet se concentre en partie nord du terrain, le long de la rue Paul Bert avec les immeubles de logements et de bureaux en R+3/4+attique. Au sud, les constructions basses de la crèche et de l’artisanat à R+1 s’inscrivent dans le prolongement de la nappe industrielle existante. Cette disposition des hauteurs assure un ensoleillement optimum des constructions et du jardin. L’ensemble des bâtiments a recours à l’usage de la brique, marqueur du passé industriel du territoire pantinois. Le petit immeuble de la crèche est en murs à ossature bois. Le revêtement du RDC est en brique pour des questions de pérennité et d'harmonie de l'îlot.
L’îlot Avenue de Lyon marque l’entrée du projet métropolitain Grand Matabiau, sur la rue du Faubourg-Bonnefoy. Le lieu, chargé d’une histoire maraîchère, appelle une conception capable de tisser un lien fort entre centre-ville, canal et faubourg, et respectueuse de son identité.
Les façades et volumes du nouvel îlot empruntent aux éléments patrimoniaux qui l’entourent : architecture toulousaine, esprit de faubourg, bords du Canal du Midi. Sur l'Avenue de Lyon, le front bâti régulier reprend la trame des faubourgs et forme un socle surplombé de deux émergences dont le facettage s’adresse aux différentes infrastructures en présence. La connexion urbaine s’exerce aussi par l’implantation d’un archipel de programmes thématiques autour de la solidarité et de la mixité entre acteurs locaux, habitants, populations précaires et hôtes ponctuels.
La co-conception en ateliers thématiques (quatre agences d’architecture et deux de paysage coordonnées par Hardel Le Bihan) se ressent dans la richesse et la cohérence d’écritures et de matérialités de l’îlot. La démarche de recherche constante a permis à l’équipe de compenser la construction neuve par un projet à faible impact carbone en brique, brique de réemploi, bois en structure et béton bas carbone.
Autour de la halle de la Confluence, transformée en école, l’agence réalise une tour mixte et un immeuble de logements sociaux. Construit en bois, l’îlot répond à l’ambition d’un quartier bas carbone et à la rapidité de mise en œuvre attendue autour du bâtiment scolaire. Les quatre édifices (deux sont conçus par nos confrères Insolites) déclinent des enveloppes minérales blanches (en bfup) en ligne avec la vision urbaine de Herzog & De Meuron. La création de volumes simples oblige une attention radicale sur la matérialité et les détails architecturaux, en faveur de la pérennité des constructions. La tour de 53 mètres vient dialoguer avec les émergences de belle hauteur de La Confluence. Son socle est largement ouvert, en relation directe avec l’espace public. Les espaces sont mutables, réversibles, modelables grâce à une structure rationalisée : poteaux poutres en bois lamellé collé, avec des poteaux repoussés en façade pour faciliter l'aménagement des plateaux de bureaux et de logements, planchers en CLT d'une portée de 7 mètres.
Les logements sociaux ont deux halls adressés sur les petits côtés, pour libérer la façade centrale et créer un maximum de transparence vers le cœur d’îlot. La majorité des appartements sont traversants et tous prolongés par un espace extérieur. Le principe structurel est simple : porteur de façade à façade, associé à la mise en place d’un ou deux refends intermédiaires. La façade traitée horizontalement joue du contraste entre mat et brillant. Elle s'épaissit côté loggia pour devenir support de plantations. Et s'ouvre aux angles pour offrir des perspectives lointaines.
Hôtel, sport et bureaux Grenoble
En chantier
Mixte
Grenoble
L'équipement mixte de la place Nelson Mandela, sur la presqu'île de Grenoble, est une imbrication de programmes composée de bureaux et d'un hôtel 5*, d'un restaurant intérieur-extérieur, un coworking, un spa-fitness et une piscine. La façade elliptique - imposée par le contexte urbain et le concours, sur le modèle de la façade de Christian de Portzamparc en vis-à-vis - est une contrainte qui s’ajoute à la complexité du site, à la présence du faisceau ferré SNCF d’un côté, des rails du tramway de l’autre. Le futur bâtiment offre une vue imprenable sur les cimes alpines et le grand paysage de la presqu’île.
Hôtel à Amiens
2012
Hôtel-Équipement
Amiens
L’hôtel est par sa fonction et son architecture, le premier repère des voyageurs quittant la « Gare du Nord » par le sud. Le rez-de-chaussée, largement ouvert sur l’espace public, se veut le prolongement du parvis. Le corps principal érigé à R+5 prend la forme d’un grand voile de béton courbé et cintré sur les principaux angles afin d’adoucir la volumétrie et de faire écho aux courbes tendues des voies ferrées qui longent la place. Le béton blanc rend hommage à l’œuvre d’Auguste Perret : la gare, la place Alphonse Fiquet et la tour. Un dernier niveau d’attique traité en verre profilé et rétroéclairé souligne les courbes de la façade et renforce la présence du bâtiment la nuit, en référence aux enseignes lumineuses caractéristiques des quartiers de gares. La composition organique des ouvertures amplifie quant à elle la dynamique de la façade malgré la stricte régularité de sa trame structurelle et fonctionnelle.
Hôtel Nazca
2005
Concours
Pérou
L’hôtel est une ligne élancée vers le ciel, un monument vertical dédié aux mystérieux pétroglyphes qui couvrent la plaine de Nazca. Deux poutres habitées suspendues à 100 m d’altitude abritent les vingt chambres, le restaurant panoramique et la réception. Ces poutres reposent sur trois colonnes contenant les circulations verticales, les panneaux photovoltaïques, les réservoirs et la centrale de traitement des eaux. L’une d’elle se prolonge jusqu’à 200 m pour permettre l’observation de l’ensemble du site. L’hôtel est préfabriqué à Lima et assemblé sur place en quelques semaines. C’est un géant fragile, à l’image des figures archéologiques qu’il enjambe. Son autosuffisance énergétique et son système constructif le rendent extensible et réversible. Économique et délébile, il s’adaptera toujours à l’avenir incertain du secteur touristique.
L’immeuble de bureaux existant est démoli au profit d’un hôtel de 84 chambres développé sur cinq niveaux. Une partie des planchers bas sont conservés en infrastructure, à l’exception d’une vingtaine de mètres carrés à l’arrière de la parcelle, où s’épanouit en pleine terre un charmant jardin d’ombre. Un escalier monumental marque l’entrée et mène à un premier sous-sol en double hauteur, éclairé naturellement, où se situent le salon, le bar, le patio et les salles de réunion. En étage, les chambres aménagées sont vitrées sur toute leur façade. Les menuiseries des châssis sont dissimulées par des éléments de cadre en pierre naturelle. Des panneaux solaires thermiques pour la production d’eau chaude sanitaire dissimulent les équipements techniques nécessaires au bon fonctionnement de l’établissement.
Groupe scolaire à Lille
2010
Petite enfance
Lille
Greyfoot
2015
Bureau
Paris
Le territoire du projet rassemble des entités contradictoires dans leur fonctionnement mais qui participent à l’identité de ce morceau de ville. L’enjeu de notre proposition est de les fédérer pour aménager une cohérence urbaine. Le projet est envisagé sur un mode recto verso : un extérieur dense qui répond à l’environnement intense, à la ville de la voiture. Un « intérieur » protégé et accueillant, propice au confort d’usage et à la sociabilité urbaine, dans une variété d’espaces à l’air libre. L’enveloppe extérieure est caractérisée par la minéralité du marbre et la transparence du verre. Des débords de planchers de près de 1 m participent à la protection solaire et au nettoyage des façades sans recourir à des nacelles.
Gare du Mesnil Amelot
2016
Équipement
Le Mesnil Amelot
Galerie, ateliers d'artistes, Créancey
2016
Equipement
Créancey
Entre 2013 et 2016, l'agence Hardel Le Bihan a réhabilité les dépendances du Château de Créancey pour y installer des ateliers d'artistes, salles d'expositions et studios.
Galerie des enfants
2010
Équipement
Paris
Le projet consiste à réaliser un espace d’exposition pour les enfants, un atelier pédagogique et un théâtre dans une grande salle de la Galerie de l’Évolution. Nous déposons l’intégralité des aménagements existants à l’exception des poutres transversales qui supportent la mezzanine, pour organiser un parcours d’exposition sur deux niveaux. Le théâtre et l’atelier pédagogique sont superposés à l’extrémité de la salle. Le théâtre est un espace fermé en rez-de-chaussée, intégralement vitré, que l’on peut occulter par un grand rideau périphérique. L’atelier pédagogique est ouvert en mezzanine sur le théâtre.
Crèche et logements Rue des Annelets
2013
Équipement
Paris
Les trois éléments du programme (la crèche, les logements réhabilités et les logements neufs) sont traités différemment pour mieux s’inscrire dans l’hétérogénéité caractéristique de la rue des Annelets. Formant à la fois une « suite dépareillée » et une architecture de transition, chaque bâtiment associe formes et matériaux de façon distincte, à l’image de ce quartier situé au carrefour des anciens faubourgs et des grands ensembles modernes de la Place des Fêtes. Notre ensemble architectural est volontairement décomposé en une famille de volumes de dimensions, proportions et matériaux variés. L’empilement de volumes simples et colorés répond également aux besoins de repérage et d’apprentissage des jeunes enfants que la crèche abrite durant leur phase d’éveil. Nous avons aussi travaillé un paysage naturel autour d’un bâtiment sensible, changeant, témoin des saisons. Les terrasses et toitures plantées, les façades végétalisées, le jardin de la crèche et des logements.
Courbevoie, 110 logements avec commerces
2018
Concours
Courbevoie
En proue sur le rond-point de l’Europe, notre projet redonne une lecture unitaire, une image lisible à l’entrée de ce quartier hétérogène aujourd’hui peu attractif. L’agence a planché sur l’intégration de 110 logements économes et durables avec commerces en RDC. En rupture avec le langage tertiaire qui prévalait depuis les années 1990, les trois niveaux supérieurs sont à la fois en retrait et fragmentés,
« pliés » pour apporter de la légèreté à l’ensemble. En plus d’un jardin partagé, les toitures accessibles permettaient de s’initier en famille aux plaisirs du potager urbain et du compostage dans le nouvel îlot-quartier.
Concours campus Engie
2018
Concours
La Garenne-Colombes
Pour le concours du futur siège d’Engie, nous voulions que l’architecture et le paysage soient vecteur de l’image de la restructuration et de la transformation de l’entreprise. C’est pourquoi notre groupement a travaillé le projet dans un esprit de fluidité, avec l’idée de faciliter les échanges, que les Hommes et les savoirs circulent, se croisent, s’enrichissent. Évolutif et ouvert sur la ville, l’ensemble s’inscrit dans le paysage comme un signal, pensé pour être à la pointe de l’innovation, tout en étant en capacité de s’adapter voire de générer des évolutions futures. En associant la réhabilitation d’un grand bâtiment industriel à de nouveaux bâtiments en structure bois, le campus Engie compose un écosystème, une matrice qui accueille les nouveaux modes de vie et de travail tout en préservant le bien-être des utilisateurs.
Complexe tertiaire Place d’Italie
2014
Concours
Paris
L’îlot mixte B8 est le premier construit dans la ZAC ViaSilva (Devillers & Associés urbanistes), sur la place du nouveau métro rennais. Très visible depuis la station, le bâtiment joue son rôle de signal urbain tout en assurant une transition d’échelle douce entre les infrastructures et les futurs bâtiments voisins. L’immeuble de 38 logements (jeunes actifs, colocations) dialogue avec un immeuble de bureaux. En étage, mixité programmatique et mutualisation s’expriment à travers le jardin suspendu et l’espace partagé ouvert sur cette belle surface arborée en plein air. Du côté des logements, le jardin est desservi par un espace commun de 110 m², destiné le jour aux employés des bureaux et le soir et le week-end aux jeunes résidents des appartements en colocation/coliving. Pour cette nouvelle centralité, la volumétrie en gradins et ses retraits successifs dialoguent avec les horizontalités de la gare routière et du viaduc du métro, tout en assurant une transition douce entre leurs différentes hauteurs.
Le Pavillon des expositions permanentes de la Cité de la Mer est un bâtiment situé le long du célèbre sous-marin Le Redoutable. Réalisé en 2002 par les architectes Studio Milou, il s'agit d'un espace muséographique sur 3 niveaux, conçu pour accueillir 1 000 visiteurs. Pour mettre en valeur les aquariums, moderniser le parcours scénographique et offrir un meilleur cadre de travail aux équipes du musée, nous transformons intégralement les espaces intérieurs. En support aux propositions scénographiques de notre partenaire Pascal Payeur, nous enrichissons la palette de matériaux, avec notamment des plaques d’inox bosselé qui renforcent l'effet d'immersion au cœur du concept de la visite. Quelques modifications architecturales sont aussi nécessaires sur le bâtiment existant : le parcours commence désormais à R+2 par la montée d’un grand escalator à la mesure du plus haut aquarium d’Europe, l’entrée est modifiée pour éviter les circulations en chicane et maîtriser davantage les ambiances lumineuses ; certains planchers sont démolis pour créer des vues en pied et du recul, comme dans le nouveau salon Jules Verne, en double hauteur face à l’aquarium.
L’Étoile Lilas est conçu comme un cinéma de ville (par opposition au multiplexe de centre commercial en périphérie) : vertical, en dialogue avec son environnement. Nous avons choisi de scinder le bâtiment en deux volumes (cinéma et commerces) pour rendre l’espace public du parvis indispensable au passage de l’un à l’autre : au nord, un volume haut et compact dans la continuité des gabarits élevés de l’avenue de la Porte des Lilas ; au sud, un volume plus bas qui dégage la perspective et qui s’articule avec les hauteurs plus faibles du Cirque Électrique.
Le hall d’entrée prolonge le parvis sous le volume des salles. Les trois salles de la superstructure sont suspendues au-dessus de cet espace piranésien, empilées en ordre croissant de capacité (pyramide inversée) pour libérer un espace décroissant dédié aux circulations. Quatre autres salles sont enfouies en infrastructure afin de libérer un maximum de surface de plein pied avec le parvis pour l’accueil et les commerces. La multiplication règlementaire des dégagements et circulations est exacerbée pour produire une multitude de scénarios de parcours d’accès et de sortie, chacun décomposé en séquences panoramiques qui cadrent autant de vues proches ou lointaines sur la ville.
Cinéma à Fontainebleau
2013
Équipement
Fontainebleau
Le cinéma s’étend entre le quai et la rue Lucien Faure sur deux îlots d’environ 80 m de long par 45 m de large, séparés par une sente piétonne couverte. Son entrée fait face à la nouvelle place du Pertuis. Depuis le hall jusqu’aux salles, l’équipement est largement ouvert sur la ville. La longue circulation du premier étage, conçue comme une rue intérieure, offre des séquences de vues sur Bordeaux, sur l’eau des Bassins à flot, et participe à l’animation urbaine des façades ; les sorties de salles réparties sur l’ensemble de l’îlot ou encore la destination commerciale du RDC participent à cette recherche de dialogue entre le nouveau cinéma et son environnement. La forme, le jeu des toitures et l’organisation du bâtiment exploitent les atouts du site pour augmenter sa qualité d’usage et son bilan énergétique. Les surfaces vitrées et les systèmes de protections solaires sont adaptés à leur orientation pour optimiser le confort thermique, acoustique et visuel. L’aménagement de jardins extérieurs en surplomb du quai permet d’apporter de la lumière naturelle au centre du bâtiment, tout en créant des respirations végétales pour les occupants autant que pour les piétons qui parcourent les quais.
Cavalaire cœur de ville
2022
Concours
Cavalaire-sur-Mer
En 2022, le concours pour la transformation du cœur de ville de Cavalaire-sur-Mer a pour objectif de concilier le charme d’une petite ville pittoresque, à échelle humaine qui doit pendant quelques mois d’été être hyper efficace dans son fonctionnement et ses services pour accueillir des flux démultipliés. La recherche du meilleur équilibre entre cette dualité d’échelles, de rythmes et de publics a servi de fil rouge à notre conception. Notre proposition offre ainsi un modèle économique à géométrie variable pour un lieu agréable à vivre toute l’année. Le projet urbain est d’abord un paysage, pensé comme une allée provençale fraîche et ludique, avec des parcours faisant corps avec l’architecture pour soigner partout le rapport du dedans et du dehors. Pour potentialiser les usages, la grande salle de spectacle s’ouvre par exemple sur un forum abrité (6 x 150 m), ou encore plus largement sur la place du marché à travers trois larges ouvertures. Les grands bâtiments ont une architecture méditerranéenne, avec la pierre comme matérialité commune, un design singulier et une dimension signal puissante. Certains programmes jouent les contrepoints à la masse de la pierre, comme le gymnase, avec sa peau de bois assemblée verticalement.
Caserne de gendarmerie et logements
2010
Équipement
Bresles
Le campus de Ouidah au Bénin est le grand projet académique porté par l’agence de développement Sèmè City dans le cadre du Programme d'Action du Gouvernement (PAG 2021-2026). Hardel Le Bihan est architecte coordonnateur de sa réalisation, avec le Taller de Arquitectura Ricardo Bofill (RBTA, Barcelone), Cobloc Architecture à Cotonou et les paysagistes de Niez Studio. Sur un site naturel exceptionnel, l'écocité dédiée à l'innovation Made in Africa s'étendra à terme sur un site de 336 hectares, développé par les urbanistes Atelier LD. Le campus sera bâti autour de cinq clusters d’innovation. Hardel Le Bihan y réalise l'Académie des sports, l'incubateur-makerspace, le centre de conférences, des bâtiments académiques et des logements pour les étudiants. Le projet porte une approche bioclimatique et résiliente, une démarche active pour développer et renforcer les filières locales d’écoconstruction. Les modes constructifs pérennes sont privilégiés, sur des structures et des trames standardisées pour les bâtiments académiques (8m) et résidentiels (6m) qui, par leurs hauteurs et dimensions adaptées, offrent la modularité et l'évolutivité permettant de s'adapter aux aléas programmatiques.
Campus de bureaux, Colombes
En cours
Logement
Colombes
La parcelle marque l’entrée de Colombes depuis Nanterre via l’A86. Contrairement aux grandes emprises tertiaires voisines, fermées sur elles-mêmes, la volumétrie du campus joue son rôle d’articulation urbaine. Ses percées dégagent des parvis ouverts sur la ville et offrent des vues lointaines en tous points aux utilisateurs. Terrasses plantées et grande place centrale sont des espaces partagés par tous, adaptables et fédérateurs d’événements. Deux grands socles de services fonctionnent en recto-verso pour la ville (le programme assumant sa dimension de centralité) et pour les utilisateurs, vers le jardin.
Bureaux, nouvelle gare d'Annemasse
2019
Concours
Annemasse
Cet immeuble tertiaire joue un rôle important dans la mutation du quartier de la ZAC Nozal-Front Populaire. Il borde la rue du Pilier qui a vocation à devenir un axe urbain de premier plan en tant que chemin le plus court entre la nouvelle place du Front Populaire et le Canal de l’Ourcq.
Notre projet concilie les besoins fonctionnels d’un immeuble tertiaire « en blanc » (compacité, sécabilité, homogénéité typologique avec une épaisseur de 18 m constante, étages équivalents, etc.) et la division volumétrique introduisant une forme de relief, de rythme propice à une meilleure intégration urbaine et paysagère. Le volume compact est en effet subdivisé en quatre parties articulées par de légères translations et rotations. Ces variations donnent une lecture séquencée des façades tout en maintenant une unité fonctionnelle à partir du 2ème niveau.
À rez-de-chaussée, le porche offre une transparence sur le jardin intérieur et rend la salle de sport, accessible au public, tout à fait indépendante. La visibilité de ce dernier est soutenue par le dégagement d’une seconde façade.
Bureaux à Boulogne-Billancourt
2012
Bureau
Boulogne-Billancourt
Bureaux ZAC Masséna
2010
Bureau
Paris
Le bâtiment vient clore le front Est d’un îlot inspiré des bastides girondines, un ensemble orthogonal de constructions de différentes hauteurs autour d’une grande place accueillant un marché ou des temps forts de la vie publique. La Bastide est conçue comme un ensemble cohérent qui permet toutefois de lire la richesse de programmation, les rythmes de façade et les signaux d’entrée singularisant chaque bâtiment. Le cœur est habité par un grand jardin central. La partie ouest de l’îlot est composée des logements de Leibar & Seigneurin et King Kong architectes. Au niveau du socle, la cohérence entre les logements et le programme tertiaire (enseignement supérieur) est obtenue par la création d’une double hauteur de soubassement et la mise en retrait des façades correspondantes de rez-de-chaussée et de premier étage. Implanté à l’angle de l’îlot, l’immeuble tertiaire assure le retournement du principe général. La façade porteuse, visible, est animée par un matriçage noble du béton, des corniches en saillie et un léger retrait au niveau de l’encadrement des baies. Les toitures des émergences sont traitées en pente et en zinc, celles des volumes bas sous forme de terrasses accessibles ou plantées. La conception flexible permettait en phase études et chantier de recevoir un programme 100% école, 100% bureaux ou une combinaison sur la base d’une division verticale et horizontale. L’accès au bâtiment de 6 000 m² se faisant via trois halls différents.
Le bâtiment-îlot est développé dans le secteur Domino de la ZAC de La Courrouze, une ancienne zone militaire entre Rennes et Saint-Jacques de la Lande.
Trois volumes émergent d’un socle commun d’une hauteur de 4,50 m. Un premier bâtiment de logements culmine à R+10, offrant un maximum de vues. Ses deux premiers niveaux sont occupés par des bureaux. Les autres volumes sont des immeubles de bureaux (R+4 en partie centrale et R+6). L’ensemble est traité de manière harmonieuse. Les façades en béton ocre-sable teinté dans la masse sont animées par un jeu de calepinage des joints creux. Elles sont libres de saillies, les espaces extérieurs des bureaux et logements étant creusés dans les volumes sous forme de loggias. Le socle commun intègre des commerces en double hauteur au nord (coté avenue) et deux niveaux de parking au sud. Les paysagistes de Studio Niez s’appuient sur ce socle pour créer à R+1 un jardin suspendu en commun. Tous les bureaux situés à ce niveau s’ouvrent sur cette vaste terrasse accessible également depuis le RDC par le grand emmarchement extérieur entre l’émergence des logements et le plot central.
Bureaux et hôtel Pullman Rive Gauche
2013
Bureau
Paris
L’étroitesse de la parcelle et le contexte de la ZAC nous ont poussé à implanter l’immeuble à l’alignement sur rue. Des fenêtres s’ouvrent ainsi sur toute la périphérie tandis que le cœur est composé d’un grand patio de 16 X 30 mètres. Le projet se veut porteur de bien-être au travail à travers une végétalisation importante et différenciée (le patio-forêt est complété par deux vastes terrasses d’usage à R+5), l’éclairage très généreux en lumière du jour et la flexibilité des plateaux. Les paliers et sorties d’ascenseurs offrent une vue sereine sur le jardin intérieur.
Le bâti est constitué d’un rez-de-chaussée surmonté de quatre niveaux, desquels émergent deux volumes élancés. Le RDC, avec 5 mètres sous plafond, offre une grande flexibilité d’usage pour accueillir halls, restaurant et activités d’artisanat.
La façade longue de 80 mètres est séquencée par une alternance de simples et doubles trames. Dans les étages courants les trames simples sont opaques et les trames doubles vitrées tandis que le socle, le R+5 et l’attique sont des trames entièrement vitrées ou à claire-voie. Les états de surface du béton ont fait l’objet de recherches poussées, pour que la matérialité contribue pleinement à l’esprit et à l’identité du lieu, avec notamment l’empreinte stylisée du béton qui évoque, en remplissage des trames opaques, un motif de la basilique de Saint-Denis.
Appartement LN
2004
Logement
Paris
Comment aménager un appartement, un bureau, un studio pour hôte de passage et un lieu d’exposition pour une collection d’art contemporain dans 165 m² ? Nous avons effectué une recherche sur une typologie dynamique capable d’optimiser surface et volume par rapport à la complexité du programme. Espaces et usages sont travaillés par superposition et permutation plutôt que fragmentation et répartition. Un espace ouvert et continu s’enroule autour d’un noyau technique, prisme d’articulation entre l’existant et l’extension, entre le sombre et le lumineux, le collectif et l’intime. Trois grandes cloisons coulissantes et deux pivotantes permettent de rediviser l’espace autour de ce noyau pour produire autant de configurations adaptées aux différentes activités professionnelles et privées. En configuration open space, ces cloisons mobiles occultent rangements et équipements, neutralisent fonctionnellement et visuellement chaque partie du programme pour recréer un espace vierge unitaire.
Appartement G
2005
Logement
Paris
La recherche d’une méthodologie de travail spécifique nous a permis d’associer en amont la décoratrice et les architectes dont les écritures sont très différentes. Les clients souhaitaient en effet faire cohabiter deux ambiances : la vie de château, dans un style classique, et la vie urbaine dans une architecture contemporaine épurée. Pour éviter le cadavre exquis et trouver une cohérence dans cette association de maîtrises d’œuvre et de styles, nous avons focalisé notre intervention dans le cœur de l’appartement, en y intégrant toute la partie fonctionnelle et technique du programme, tandis que la décoratrice traitait l’enveloppe intérieure, le revers de la façade. Il en résulte des espaces polarisés, avec une face contemporaine abstraite côté ville (laque blanche brillante) et une face traditionnelle ornementée (lambris du 18ème, grands rideaux) coté parc. Entre ces deux univers se déploie une collection d’art contemporain.
42 logements à Épinay
2014
Logement
Épinay-sur-Seine
38 logements neufs Sartrouville 78
2011
Logement
Sartrouville
Le projet s’inscrit dans le cadre d’une grande opération de rénovation urbaine du quartier des Quatre Chemins. Nous créons un front de rue urbain et décomposons le bâti en trois plots pour ouvrir des perspectives sur le cœur d’îlot et l’équipement situé à l’arrière de la parcelle. L’idée est de donner aux trois plots l’image de plusieurs bâtiments juxtaposés de formes ordinaires et variées tels qu’on pourrait les trouver quelques rues plus bas dans le centre-ville : toitures à deux pentes, attiques, bâtiments en brique, bâtiments enduits... La séquence architecturale ainsi créée le long de la rue rompt la monotonie du bâti existant particulièrement uniforme (une seule barre de hauteur constante côté ouest de la rue). Elle modifie l’échelle de la rue en ramenant une forme de domesticité qui faisait défaut. Enfin, les parkings aériens représentant en proportion un espace important, nous choisissons de les dissimuler en les intégrants au plan du rez-de-chaussée : coté nord sous le bâtiment, coté sud sous les terrasses.
30 logements à Clichy
2013
Logement
Clichy
250 logements à Palaiseau
2016
Logement
Palaiseau
Le nouveau quartier est greffé en « fondu enchaîné » avec les quartiers alentours : une nouvelle forme urbaine hybride entre le bois habité et l’éco-quartier, un quartier résidentiel qui aille de pair avec la composition libre d’un morceau de ville contemporain et durable. La perméabilité aux typologies environnantes a volontairement influencé la forme de notre bâti, ses orientations, ses masses et ses géométries. La variété des typologies (individuel, intermédiaire et collectif) et des écritures architecturales (trois équipes d’architectes associées) participe stratégiquement de cette recherche d’hétérogénéité. Il ne s’agissait pas de dessiner un « grand ensemble » autonome et exogène de 250 logements, mais bien de proposer un quartier aux ambiances variées, intégré à son voisinage et jouant de ses mimétismes, de ses ruptures d’échelles, de ses gabarits, pour créer un sentiment de déjà-là. La situation géographique exceptionnelle du site, à moins d’un kilomètre d’un pôle de transport régional majeur et à proximité d’un centre commercial nous a incité à favoriser les modes de déplacement doux dans un espace public partagé propice à la rencontre, où la place de la voiture est étudiée, confinée dans des parkings fonctionnels.
170 logements, Nantes La Beaujoire
En cours
Mixte
Nantes
Situé à 10 minutes de la gare de Nantes en tramway, le quartier du stade de la Beaujoire est repensé par les urbanistes Germe&Jam pour bâtir de nouveaux programmes de logements accueillant suffisamment de mixité. La parcelle industrielle de 10 000 m² est bordée d’infrastructures (voie ferrée au sud, rocade au nord). Une nouvelle voie privée est créée pour traverser l’îlot dans sa largeur. Autour de cette voie s’implantent sept immeubles de logements, dont un composé de deux niveaux de bureaux, suivant une gradation de hauteurs allant du R+2 à R+8 pour ouvrir un maximum les perspectives vers le ciel depuis la rue. Les logements intermédiaires (au plus haut R+4), sans ascenseur, sont composés essentiellement de duplex. Les logements à RDC ont tous un jardin et l’ensemble des appartements de l’îlot sont multi-orientés.
La déclinaison de matériaux d’enveloppe selon la typologie adoucit la perception de la densité : brique de terre cuite pour les intermédiaires, béton sablé teinté dans la masse, bois pour l’émergence de logements libres. Les détails sont particulièrement soignés, pour mieux justifier la sobriété de l’ensemble. L’ornementation réside dans les effets de tamponnement autour des ouvertures, la serrurerie, les corniches en béton et jeux de calepinage des briques qui soulignent les socles des différents bâtiments.
132 logements à Chevilly-Larue
2016
Logement
Chevilly-Larue
Dans la ZAC Littorale développée par Euroméditerranée et les urbanistes Anyoji Beltrando, le site des 124 logements conçus en association avec Buzzo Spinelli Architecture s’étire entre la rue Cazemajou et le boulevard de Vintimille. Deux collectifs de respectivement six- huit et quatre étages encadrent, au nord et au sud une série de logements intermédiaires orientés est-ouest. Ces derniers sont recoupés par des failles régulières pour laisser passer davantage de lumière dans le jardin commun et rythmer le linéaire de façade long de 60 mètres. L’îlot traversant comprend six escaliers extérieurs qui desservent la totalité des logements animent aussi la longue venelle créée et la rue des Entrepôts. Tous les logements sont traversants et dotés de larges balcons, loggias ou terrasses selon chaque typologie.
Sur l’ancien site industriel de la SNCF, l'ensemble mixte de logements bureaux et commerces est reconnaissable à ses nombreux balcons en saillie. Visible de loin depuis les rives de Loire et les ponts qui enjambent le bras de Pirmil, il comprend trois immeubles associés à un socle et un jardin commun au rez-de-chaussée. A l’échelle des habitants, la diversité des programmes est lisible à travers le traitement différencié des façades et la répartition des volumes.
Le socle vitré et ouvert sur la ville accueille cinq commerces de proximité, un plateau de bureaux orienté au sud et sur le cœur d’îlot, et les halls d’entrée traversants, desservant sur le jardin intérieur les logements et bureaux des étages. La mixité est verticale. L’immeuble culminant à R+11 comprend des commerces et locaux d’activités à RDC, puis deux niveaux de bureaux et neuf niveaux de logements en accession. Les nombreux balcons soignent les vues sur les chantiers navals proches et sur les bords de Loire. Ces ouvrages délicats en saillie ont été préfabriqués pour garantir leur parfaite exécution.
Le long du boulevard de l’Estuaire, l’immeuble R+6 occupe une position privilégiée face aux voies ferrées bientôt transformées en jardin métropolitain. En écho à l’histoire du lieu, l'architecture des bureaux de RDC s’inspire du langage des bâtiments industriels : une charpente en bois pour la toiture, légère et courbe, sur un mur rideau bois-acier, marqué par le rythme régulier de poutres en béton élancées. Les cinq niveaux en superstructure abritent des logements en accession. La toiture, accessible, est plantée d’un potager et de mobilier pour partager le plaisir de la hauteur. Enfin, Bd de la Prairie au Duc, l’immeuble de logements sociaux (R+7) présente une volumétrie homogène, marquée par le rythme régulier des fenêtres qui traduisent une logique de compacité. Côté jardin, les balcons en saillie offrent une belle orientation au sud aux pièces à vivre.